Sonde urinaire en « double J »

Quand l’urine produite par un rein ne peut plus s’écouler dans l’uretère (canal qui va du rein à la vessie), à cause de calculs bloqués par exemple, le chirurgien peut placer une sonde en « double J » qui va permettre à l’urine de s'écouler.

Qu'est-ce que la sonde en « double J »?

Une sonde urinaire en « double J » (également appelée « endoprothèse urétérale ») est un tuyau de 2 à 3 mm de diamètre qui passe dans les uretères, canaux qui vont des reins à la vessie. Les extrémités font une boucle pour assurer le maintien de la sonde entre le rein et la vessie. Elle permet à l'urine de s'écouler librement. Elle est dite en « double J » à cause de la forme recourbée de ses deux extrémités. La sonde est faite en polyuréthane (plastique souple) ou en silicone. Il existe aussi des modèles en métal.

NB : ne pas confondre urètre et uretère :

  • L’urètre (qui s’écrit également « urèthre ») est le canal qui va de la vessie à l’extérieur.
  • Les uretères sont des canaux qui vont des reins à la vessie.

Quelles sont ses indications ?

Ce type de sonde a pour objectif de faciliter le passage des urines en assurant la perméabilité de l'uretère. Son indication la plus fréquente est l’existence de calculs urétéraux compliqués. Elle est également posée en présence d'un obstacle au niveau de l'uretère du fait d'un rétrécissement de ce canal, d'une compression extérieure due à une tumeur ou d'une fibrose. Enfin, elle peut être mise en place lors de l'ablation d'une tumeur du rein ou de l'uretère.

Comment est-elle mise en place ?

La sonde est posée sous anesthésie générale par les voies naturelles : le chirurgien introduit la sonde par le méat urinaire jusque dans la vessie ; là, sous contrôle de la vue grâce à un cystoscope installé dès le début, il vise l’orifice de l’uretère et y insère la sonde qu’il monte jusque dans le rein. Il fait un contrôle radiologique pour vérifier que la sonde est bien installée.

NB : la sonde peut parfois être mise en place après ponction directe du rein à travers la peau.

Quels sont les symptômes ressentis après la pose ?

Parfois aucun symptôme n'est ressenti. Mais peuvent survenir des envies d'uriner plus fréquentes qu'à l'accoutumée, surtout au début, et une gêne remontant vers le rein au moment d'uriner (car l'urine peut remonter dans la sonde quand la pression vésicale augmente). Les urines peuvent être légèrement sanglantes tant que la sonde est en place, du fait d’une irritation de la paroi de la vessie.

Comment soulager ces symptômes ?

Ils sont le plus souvent modérés et supportables. Mais s'ils sont plus sévères, ils peuvent être contrôlés par des traitements contre la douleur et l'irritation vésicale. Ces symptômes tendent à s'atténuer spontanément dans le temps et disparaissent après le retrait de la sonde. S'il y a du sang dans les urines en abondance, il faut boire davantage pour diluer les urines. Enfin, en cas de fièvre et de brûlures urinaires, il faut rechercher une infection urinaire pour la traiter.

Combien de temps garder la sonde ?

La durée de maintien de la sonde dans l'uretère est variable selon l'indication. Elle peut aller de six mois à un an avec des sondes de longue durée. Elle est ensuite retirée en consultation à l’aide d’un appareil (cystoscope) qui permet de voir à l'intérieur de la vessie et de tirer sur l'extrémité de la sonde avec une pince très fine, cela sous anesthésie locale.

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