Cathétérisme sus-pubien

Le cathétérisme sus-pubien consiste à mettre en place un drain dans la vessie à travers la peau de l’abdomen, pour permettre à l’urine de s’évacuer vers l’extérieur. Il assure la vidange de la vessie quand un obstacle ou un blocage ne permet plus à l’urine de sortir par les voies naturelles. Ce dispositif permet d’attendre que la cause du blocage soit traitée. Il peut ainsi rester en place plusieurs semaines.

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Comment un cathétérisme se passe-t-il ?

Le cathéter sus-pubien est placé au-dessus du pubis, sur la ligne médiane. Sa pose nécessite que la vessie soit remplie, palpable (on appelle cela un « globe vésical »). Pour introduire le cathéter dans la vessie, le médecin se guide parfois avec une échographie.

Le cathéter sus-pubien est posé sous anesthésie locale dans la quasi-totalité des cas (la mise en place se fait parfois au décours d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale). Après désinfection locale et insensibilisation de la peau et des tissus situés sous la peau par injection d’un anesthésique, une incision de quelques millimètres est effectuée au niveau de la peau, juste au-dessus de l’os du pubis. La paroi abdominale est traversée jusqu’à la vessie à l’aide d’un petit tuyau rigide appelé « introducteur », puis le cathéter est placé à l’intérieur de la vessie et fixé à la peau. Une poche de recueil est ensuite connectée au cathéter afin de collecter l’urine. La présence d’un petit robinet ou d’un clapet permet d’interrompre l’écoulement des urines quand cela s’avère nécessaire. Certains cathéters possèdent un ballonnet et n’ont pas besoin d’être fixés à la peau.

Et après la mise en place ?

Un pansement est posé au niveau de l’orifice du cathéter. Il doit être refait 2 à 3 fois par semaine par une infirmière, dans des conditions stériles. Celle-ci peut utiliser une feuille adhésive transparente et imperméable pour permettre de prendre des douches. Une poche à urine – le plus souvent vidangeable soit de nuit (de grande capacité) soit de jour (plus petite) – est fixée sur le mollet. Cette poche doit être vidée régulièrement.

Il faut boire abondamment (environ un litre et demi par jour) pour assurer un drainage régulier du cathéter et éviter ainsi son obstruction par des dépôts en trop grande quantité.

Des envies pressantes et douloureuses d’uriner peuvent parfois survenir : elles sont liées à une irritation de la paroi de la vessie par le cathéter. Ces manifestions sont soulagées par la prise de médicaments qui réduisent les réactions de la vessie à l’irritation locale.

Quelles sont les complications éventuelles ?

Les complications sont rares mais possibles :

  • obstruction par des dépôts, un saignement trop abondant, un coude ou la torsion du cathéter
  • arrachement accidentel du cathéter par traction excessive et/ou si le fil de maintien se relâche ou ne tient plus à la peau. Il sera alors nécessaire de poser un nouveau cathéter si la cause de sa mise en place n’a pas été traitée.
  • infection urinaire qui se manifeste parfois uniquement par des urines troubles, mais pouvant également entraîner de la fièvre et nécessiter un traitement adapté.

Comment se passe l’ablation du cathéter ?

L’ablation du cathéter se fait en sectionnant le fil qui le maintient à la peau ou en dégonflant le ballonnet qui le maintient dans la vessie, puis en tirant légèrement dessus pour le faire glisser. Ce retrait se pratique sans aucune douleur. La vessie aura été préalablement bien vidée pour faciliter l’obturation du trajet de ponction, qui se réalise très rapidement. Un petit pansement sera laissé jusqu’au lendemain.

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