Bilan urodynamique

Un bilan urodynamique est prescrit par un médecin pour préciser les mécanismes des troubles urinaires (fuites urinaires, mictions trop fréquentes, envies pressantes d’uriner, douleurs à la miction, nécessité de pousser pour uriner). Il permet ainsi de préciser le diagnostic pour prescrire un traitement adapté.

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Comment préparer ce bilan ?

Un examen des urines est pratiqué une semaine auparavant pour détecter une éventuelle infection urinaire qui doit être traitée avant la réalisation de ce bilan. Il est préférable de se retenir d’uriner une heure avant l’examen et d’être allé à la selle au préalable. Certains médicaments peuvent modifier le comportement de la vessie. C’est pourquoi ils doivent être signalés avant l’examen ainsi que la présence d’un pacemaker ou d’allergies à certains produits. Enfin, il n’est pas nécessaire d’être à jeun ni de modifier ses habitudes alimentaires.

Comment se déroule l’examen ?

L’examen est réalisé en position gynécologique ou semi-assis, pour les femmes comme pour les hommes. Un examen clinique du petit bassin explore les fonctions neurologiques (contraction, sensibilité) du périnée (partie située entre la vulve et l’anus chez la femme, et la verge et l’anus chez l’homme). Il permet aussi, par des touchers pelviens (toucher vaginal, toucher rectal) associés à la palpation du bas-ventre, d’évaluer des anomalies éventuelles au niveau des organes du petit bassin (utérus, intestin, prostate…).

Qu’est-ce qui est mesuré ?

Trois explorations sont réalisées lors de ce bilan, afin de préciser les mécanismes des troubles urinaires :

  • une débitmétrie qui consiste à enregistrer la quantité d’urine émise et la durée de la miction ;
  • une cystomanométrie qui consiste à enregistrer les pressions qui règnent dans la vessie quand elle est vide et au cours du remplissage. Pour mesurer ces pressions, une sonde de fin diamètre est introduite par les voies naturelles (l’urètre, canal qui va de la vessie à l’extérieur) jusqu’à la vessie. Cette sonde permet à la fois d’enregistrer les pressions et de remplir progressivement la vessie avec de l’eau stérile. Il est souvent nécessaire de mesurer simultanément la pression abdominale par l’intermédiaire d’un capteur ressemblant à un suppositoire placé dans le rectum. Parfois, il est nécessaire d’enregistrer l’activité du sphincter de l’urètre (petit muscle qui permet de retenir ses urines) pour vérifier qu’il fonctionne correctement. Pendant le remplissage de la vessie, le patient doit signaler les besoins d’uriner. Il urinera à la fin de l’examen.
  • une profilométrie est réalisée à la fin du bilan : cet examen consiste à enregistrer les pressions qui règnent dans l’urètre. Pour cela, on retire progressivement de la vessie la sonde qui a été mise en place pour la cystomanométrie.

L’ensemble de l’examen dure environ une heure et il n’est pas nécessaire d’être hospitalisé ni anesthésié.

Que ressent-on après ?

Une sensation douloureuse du canal de l’urètre peut survenir dans les quelques heures suivant le bilan. Elle est liée au passage de la sonde dans l’urètre et n’a pas de caractère de gravité. Une infection des urines peut exceptionnellement se déclarer après le bilan urodynamique : elle doit être dépistée et traitée. Pour prévenir ce risque, il faut augmenter les quantités de boissons après le bilan.

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